NOM : Yûgen
Prénom : Kazan

Sexe : Masculin
Age : 21 ans

Lieu de naissance :
Okinawa

Situation familiale :
Il ne connaît pas sa mère, son père se nomme Sabisu, et il a un frère, Shigo. Ils sont morts tous les deux. Kazan considérait un pirate du nom de
Subarawo Akuji comme son père spirituel et son maître, mais il a été tué lui
aussi.
Kazan n’a plus aucun membre de sa famille vivant à sa connaissance.

Physique :
Kazan a les cheveux naturellement gris-blanc, ses yeux sont d’un bleu obscur, et une cicatrice barre son œil gauche, resté tout de même intact par chance. Assez grand et mince, son corps est néanmoins entraîné et résistant. Il est la plupart du temps mal vêtu, avec des pièces de tissu mal coupées, mais qui ont l’avantage d’être légère et donc de faciliter ses mouvements. Il a l’habitude de porter un masque, mais il l’ôte parfois pour
combattre, selon les circonstances.

Particularité(s) physique(s) :
Kazan est droitier pour le maniement d’arme, mais pour les attaques physiques, sa jambes gauche est la plus rapide et puissante. Il a faillit perdre son œil gauche lors de son plus grand combat, mais a eut beaucoup de chance. Son œil est cependant marqué d’une cicatrice qui le barre verticalement. Il a un petit tatouage sur l’épaule gauche, signe d’une ancienne appartenance aux pirates Wakô.

Caractère :
Son caractère est un mélange de sentiments les plus contradictoires. Sa part d’ombre est sa plus grande faiblesse et sa souffrance peut le pousser à se tourner vers le mal facilement. Sans cesse sur le fil, oscillant entre bon et mauvais, il espère trouver un jour quelque chose qui pourra le convaincre de choisir le bon côté.

Objectif : … en trouver un.

Histoire :
Kazan et son frère Shigo, de deux ans son aîné, ont été élevés par leur père Sabisu, un pêcheur commerçant d’Okinawa. La mère de Kazan est morte en le mettant au monde. Sabisu, un homme respectable mais à l’esprit borné, en voulu Kazan durant toute son enfance pour cela. Mais ce dernier, bien trop jeune pour s’en rendre compte, n’en fut pas réellement marqué. Lui et son frère Shigo s’entendaient à merveille. De caractère opposé, ils étaient finalement complémentaires et partageaient le même objectif : apprendre à se battre pour devenir un grand guerrier, dont on parlerai dans l’histoire. Loin d’être en compétition l’un avec l’autre, ils évoluaient ensemble, en s’entraînant sur le pont du bateau de leur père. En
effet, Sabisu ne pouvant pas se permettre ni d’abandonner son travail, ni ses enfants, les prenait avec lui dans tous ses voyages. Les deux jeunes garçons grandirent donc sur l’eau. Mais leur père, amer de la perte de son épouse, parlait peu et laissait Kazan et Shigo seuls. Il avait pour l’aider dans la manœuvre de son navire une poignée d’homme, juste ce qu’il fallait pour être autonome. A bord, il y avait bien quelques armes, mais elles se limitaient aux couteaux permettant de couper les filet et les gros poissons.

Alors que Kazan avait 7 ans et Shigo 9, le bateau de leur père se fit attaquer par les pirates les plus redoutables des mers japonaises : les Wakô. Ces derniers devaient s’attendre à ce qu’il ait de l’argent sur le navire, mais il n’y avait que quelques pièces d’or. Ils prirent tout ce qu’ils purent, et tuèrent l’équipage et Sabisu, mais les deux enfants furent épargnés. Sans doute à cause de leur jeune âge, les pirates décidèrent
de les prendre avec eux et de leur apprendre à se battre afin qu’ils intègrent l’équipage.

Les premières semaines furent rudes et les deux jeunes garçons refusaient d’être approchés par les responsables de la mort de leur père ; Mais ils finirent par s’habituer à leur nouvelle vie, et eurent finalement ce qu’ils voulaient : un entraînement au combat.

Ils grandirent ainsi, entouré des Wakô qui les protégèrent en leur interdisant de participer aux pillages jusqu’à ce qu’ils aient 14 ans. Lorsque Shigo atteint cet âge, il partit se battre fréquemment avec eux, au grand désespoir de Kazan qui devait attendre à bord, le plus souvent dans la
cale, la fin du combat. Mais deux ans plus tard, ce fut son tour d’aller se
battre, et là, fut réuni le plus beau duo de guerrier qui n’ait jamais existé.
Kazan et son frère se connaissaient par cœur, ils s’entraînaient ensemble
depuis toujours et étaient parfaitement complémentaires au combat. Shigo
considérait les combats comme un jeu du quitte ou double, il ne semblait avoir peur de rien, Kazan lui voyait là une façon de se découvrir lui-même.

Durant quelques années d’alternance entre combat et ennuis,
qui était le rythme de la vie d’un pirate, Kazan se lia d’amitié avec le second
du Capitaine, un certain Subarawo Akuji. Cet homme ne voyait dans la piraterie que la liberté et non le simple profit comme son capitaine. Il était assez étrange et excentrique. Prenant plaisir à garder sur lui des objets qu’il
ramassait par-ci par-là, il ne les considérait pas comme un butin, mais comme un souvenir de ses aventures. D’ailleurs, la plupart de ces objets n’avaient aucune valeur, si ce n’est pour lui, comme par exemple un tibia de renne que Kazan avait observé avec amusement. Cet homme, Kazan avec sur lui le regard d’un fils sur son père, et Akuji le lui rendait bien, car il prenait beaucoup de temps pour entraîner les deux frère, et à leur raconter ses aventures passionnantes.

RP :
(Kazan 16 ans, Shigo 18 )

-« Tu réfléchis trop quand tu attaques Kazan ! Ne pense pas, laisse faire ton instinct…tu as des capacités, aie confience en elles. » disait Akuji à l’un de ses deux jeunes élèves.
-« Ouais, c’est vrai ! Fais comme moi ! » fit Shigo avec un grand sourire, bombant le torse, puis la seconde suivante il se jeta sur Akuji avec son katana.
Il y eut quelques chocs entre leurs deux lames, puis Shigo se prit le manche du sabre d’Akuji dans l’estomac.
-« Non. Toi, tu ne réfléchi pas assez… » lui dit ce dernier en le narguant d’un sourire.

Shigo prit son air rebelle tandis que Kazan éclatait de rire. Mais un membre de l’équipage les interrompit, annonçant que le capitaine ordonnait un réunion.

L’équipage au grand complet était donc sur le pont, attendant les ordres avec impatience. Il s’agissait de l’attaque d’un village côtier très prospère : Kamakura. Le capitaine leur affirma que, à l’heure où ils attaqueraient, aucun guerrier ne surveillerait le port.

A la nuit tombée, ils débarquèrent. Seul la moitié de l’équipage fut envoyé dans le port, l’autre devait rester à bord surveiller le large, car le Capitaine craignait l’intervention d’une flotte ennemie.

-« Alors ? Quel est le plan ? » demanda Kazan.
-« On y va, on prend tout et on revient ! » fit Shigo, apparemment motivé, comme toujours.

Kazan et Akuji eurent un sourire, et ce dernier dit d’un ton
amusé :
-« J’aime bien ces plans : simples, facile à se rappeler… »

Mais lorsqu’ils arrivèrent dans le port, un petit imprévu réduisit néant leur chance d’exécuter ce plan si élaboré. Des centaines de gardes bien armés, ainsi qu’un groupe de samurai les attendaient. Shigo et Kazan se regardèrent puis dégainèrent leur arme et se mirent dos à dos.

Tout le groupe de pirate se battit courageusement, et purent venir à bout de la plupart des gardes, mais les samurai étaient des hommes d’élite très entraînés qui eurent la présence d’esprit de commencer par faire l’essentiel : séparer les deux frères.


Ils se jetèrent à trois pour cela, et ce ne fut pas de trop. Deux d’entre eux se firent tuer par Kazan et Shigo, mais le troisième parvint à se glisser entre eux, et ceci fait, Kzan fut entraîné loin de son frère. Se battant désormais seul contre plusieurs adversaires, leur chance de survie avait très nettement diminuée. De plus, Kazan jetait fréquemment un coup d’œil
à son frère pour être sûr qu’il aille bien.

C’est alors qu’il le vit, cet homme… Shigo était trop préoccupé par l’un de ses adversaires, il était en plein mouvement, en pleine attaque, il n’allait pas pouvoir esquiver… L’homme lui enfonça sa lame dans le dos, et Shigo s’effondra.

« Noooon ! Shigo ! » hurla Kazan. De rage, il bondit à travers les lames de ses adversaires, se faisant blesser, et pu accourrir vers son frère. Par respect sans doute, les Samurai qui étaient autour de lui s’écartèrent et allèrent s’occuper des autres pirates.

Kazan avait beau espérer de tout son cœur que son frère ne l’abandonne pas, il savait très bien qu’il allait mourir.

« Hey…Kazu-chan… » murmura Shigo. « Je reste… avec toi… ».

Il saisit la main de Kazan, puis mourut, laissant dans la main de celui-ci une chaîne et un médaillon, orné d’une petite pierre noire.

Le visage couvert de larmes, Kazan se releva et se jeta sur le premier combattant qu’il vit. Là, il ne réfléchissait pas, mais ce n’était pas l’état de « non penser » dont parlait Akuji. Il était simplement aveuglé par la colère. Le Samurai trancha, et Kazan ne put totalement esquiver le coup, qui lui trancha l’œil gauche. Il sentit soudain qu’on le saisissait. Il eut le réflexe de se débattre.

« Kazan ! Arrête ! C’est moi, Akuji, on file, viens ! »

« Non, Shigo…je veux rester là !! »

Mais Akuji ne le lâcha pas et l’entraîna jusqu’au navire. Mais là, il l’emmena vers un coin sombre sur le pont. Il lui saisit le visage et regarda son œil à la faible lueur de la lune.

« Ton œil est intact, tu as eut de la chance… »

Kazan s’apprêtait à hurler que son frère était mort, et qu’il aurait sans doute préférer perdre son œil que de voir ça, mais Akuji lui planqua sa main sur la bouche.

« Ecoute bien ! On s’est fait avoir, le Capitaine a un accord tacite avec les autorités, ils lui ont promis de l’argent s’il nous livrait ici. Alors saute du bateau, et nage jusqu’à l’autre rive qu’il y a là-bas, c’est un peu loin, mais c’est ta seule chance… »

Kazan n’en croyait pas ses oreilles.

« Et toi ? Tu viens ! » fit-il d’une voix mal assurée, car il était sur déjà de connaître la réponse, lue dans les yeux d’Akuji.

« Non…. »

Il y eut des bruits de pas sur le plancher du pont, le Capitaine s’avançait vers eux. Akuji s’interposa, et Kazan eut juste le temps de le voir se faire tuer d'un coup de sabre par son propore capitaine avant de plonger dans l’eau jurant de tout son cœur et de toute son âme qu’il tuerait un jour cet homme.

Pleurant et nageant de toutes ses forces, Kazan cru bien qu’il allait mourir noyé, tant l’autre rive était loin. A un moment, il perdit tout espoir, il était blessé du combat et extrêmement fatigué, et il se laissa couler sous la surface de l’eau… Mais là, se produisit un étrange phénomène, la pierre noire donnée par son frère qu’il portait autour du coup de mit à briller, elle devint rouge et luisante.

Avait-il dit vrai ? Etait-il encore avec lui bien plus que dans son cœur ? Cette vision et cette pensée redonnèrent du courage à Kazan qui remonta à la surface et finit par atteindre la rive. Il s’effondra de fatigue et se réveilla sans doute quelques jours plus tard…il ne savait pas vraiment combien de temps il était resté là, mais il se sentait à bout.

Les quelques années qui suivirent, il erra un peu partout. Il avait toujours en tête son idée de vengeance sur le Samurai qui avait tué son frère, mais plus encore sur ce Capitaine qui les avaient envoyé à la mort, et avait abattu le seul homme que Kazan ait vu comme à la fois un père et un
maître. Plus triste qu’en colère, il cherche aujourd’hui une raison de vivre et
de continuer à se battre.